Henri Evenepoel (1872 Nice - 1899 Paris)
1898
Huile sur toile ; monogrammé « h e » en bas à gauche ; 46,5 x 55,5 cm
Provenance :
Bruxelles, galerie Georges Giroux ; Bruxelles, collection Prosper Wielemans, puis par descendance ; Amsterdam, Christie’s, 7 juin 2016.
Bibliographie :
Eric Min, Henri Evenepoel (1872-1899). Een schilder in Parijs, Bruxelles, 2016.
Henri Evenepoel partage avec Henri Matisse, qui devint son ami le plus proche dans l’atelier de Gustave Moreau, plus qu’un prénom. Venus respectivement de Bruxelles et du Cateau-Cambrésis prendre part à l’effervescence artistique du Paris fin de siècle, ils découvriront plus au Sud la puissance de la lumière, et par là le primat de la couleur, le premier en Algérie pendant l’hiver 1897-1898, le second en Corse au printemps 1898. Mais Evenepoel, de santé fragile, décédera dès l’année suivante.
Il revient d’Algérie à Paris en mai 1898 puis, de juillet à septembre, séjourne chez une tante à Wépion, près de Namur. C’est probablement là, sur les bords de Meuse, qu’il peint ce tableau « frais, plein de vie, de couleurs », les mots du critique d'art Pierre Courthion quand il évoquera, en 1941, dans un entretien avec Henri Matisse, l'artiste trop tôt disparu (Bavardages : les entretiens égarés, Paris, 2017).
Propriété, dès avant 1932, de la famille Wielemans, dynastie de brasseurs qui possédait aussi le mythique Hôtel Métropole à Bruxelles, le tableau n’est réapparu qu’en 2016.