Biennale de Venise 31 août 2015 Si la Biennale vous attire à Venise, ne manquez pas les grands contemporains que sont Bellini, Titien, Tintoret, Véronèse, dans les lieux mêmes où ils ont œuvré. L’art avait alors une fonction et une destination, c’est cela qui s’est perdu et qu’il est émouvant, fascinant, de comprendre, tout autant et peut-être plus que le discours des commissaires d’exposition.
Bellini, à San Zaccaria, nous parle d’art, ou comment la peinture est aussi architecture et musique. L’Assomption de Titien, aux Frari, d’enthousiasme (au sens étymologique du terme) et de l’aspiration à une vie meilleure, éternelle. Tintoret, à San Cassiano, de nos cauchemars et de nos fantasmes, transfigurés par la théologie. Véronèse, à San Sebastiano, de martyre, de révolte et d’oppression, sur un fond où la futilité ce dispute à la vanité. Chacun de ces moments nous parle aussi d’aujourd’hui. Et puis, d’une formule sans doute trop facile, l’art est présent quand il est présence. L’art contemporain semble parfois si étrangement absent…
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